Le sifflet final a retenti de la plus terrible des manières pour Mario Pineida. Mercredi, la ville portuaire de Guayaquil a été le théâtre d'une attaque brutale qui a coûté la vie à l'ancien international équatorien. Le Barcelona SC, son club de cœur, a confirmé la nouvelle, plongeant le pays dans la stupeur.
Une exécution en pleine rue
Le drame s'est produit avec une violence inouïe. Selon les premiers éléments de l'enquête relayés par le site Primicias, le défenseur de 33 ans a été pris pour cible par deux individus circulant à moto. Les assaillants ne se sont pas contentés de viser le joueur : ils ont également ouvert le feu en direction de sa mère et d'une autre femme présente sur les lieux.
Le ministère de l’Intérieur a immédiatement réagi en déployant une unité spéciale de la police pour tenter de retrouver les auteurs de ce crime de sang. De son côté, le Barcelona SC a appelé sa communauté à l'unité :
« Nous demandons à nos supporters d'élever une prière pour le repos de son âme et pour donner du courage à sa famille dans cette épreuve insurmontable. »
Le parcours d'un champion
Mario Pineida n'était pas un joueur ordinaire en Équateur. Défenseur rugueux et polyvalent, il avait marqué l'histoire du football national :
- Un pilier national : Il avait porté les couleurs de la Tri (l'équipe nationale) lors des campagnes de qualification pour les Mondiaux 2018 et 2022.
- Une légende locale : Sacré champion d'Équateur en 2016 avec le Barcelona SC.
- Une expérience internationale : Il avait également tenté l'aventure au Brésil, sous les couleurs prestigieuses de Fluminense.
L'Équateur face à ses démons
Ce meurtre tragique illustre une nouvelle fois la descente aux enfers sécuritaire de l'Équateur. Jadis considéré comme un îlot de tranquillité dans la région, le pays est aujourd'hui le terrain de jeu sanglant de gangs rivaux affiliés aux cartels mexicains et colombiens.
La ville de Guayaquil, point névralgique du transit de la cocaïne vers l'Europe et les États-Unis, est au cœur de cette guerre de territoires. En frappant une figure publique comme Pineida, la criminalité organisée rappelle qu'en Équateur, plus personne n'est à l'abri de la violence aveugle qui ronge les rues.

